Gangstang ascent in Lahaul - India
Voici un reportage de notre petite expédition en Inde en juillet 2019, où l'on a fait une cure de neige et glace pendant que la canicule sévissait en France. L’Himalaya indien était très enneigé ce printemps. Les skieurs de Manali nous ont dit avoir skié comme jamais en mai et juin le long de la route du Rothang Pass. En juillet, il restait encore des wagons de neige en altitude à partir de 4000m, ce qui n'est pas habituel sous les tropiques. Du coup, nous avons essayé d'en profiter pour réaliser de belles courses de neige et glace au dessus de Keylong, pour finir par l'ascension du diamant de glace du coin : Le Gangstang 6150m.
A Manali, la Gompa boudhiste est supebement entretenu par le flot de réfugiés du Tibet, qui ont trouvé en Inde un pays accueillant et respectueux de leur croyance.
Le Boudha est partout dès que l'on traverse le Rothang Pass. Au Lahaul et au Ladak les boudhistes sont en majorité.
La carte de notre trekking depuis Zanskar Sundo. 2 demi journées de marche avec des mules nous amènent très rapidement à un camp de base usité par les expéditions anglaises qui ont fait la première du Saravsati en 2010 puis qui y sont retournés plusieurs fois. Le camp de base est au pied d'un long glacier sans non, descendant du Gangstang que l'on nomera le "windy glacier" à cause des vents catabaltiques qui le descendaient en permanence.
Notre micro équipe réuni à Keylong avec de gauche à droite : Olivier, Muriel, Kamal notre guide/sherpa/manager indien, Thibaut et Raju l'indispensable cuisto d'expé.
Acclimatation avec vue XL sur la vallée où l'on croisera même les très rares ibex de l'himalaya (comprenez des bouquetins)
Un beau sommet pointu, accessible par une splendide pente de glace à 50° attire notre attention, nous y serons dans quelques jours. Tous les sommets visibles sur la photo sont probablement vierge de toute ascension pour vous donner une idée de la fréquentation des lieux, même les dômes glaciaires frisant les 6000m au fond!
Allons visiter cette splendide montagne sauvage - aucun récit d'ascension de ce coté et aucune trace de passage.
On fait de mi tour, en rappel tout du long, 50m sous le sommet à cause du vent qui forci et qui nous congèle rapidement. Le sommet est donc toujours vierge! Avis aux amateurs!
Nous restons deux jours à ce col avant de monter au sommet, pendant lesquels je trouve le moyen de tomber malade d'une bronchite. Heureusement la vue est superbe pour patienter, ici vue sur le gangstang glacier.
La météo est incertaine mais on tente car il n'y a plus rien à manger et il faudra bientôt descendre.
A la descente la neige commence à être pourrie et on se met sur les fesses dans les zones de neige les plus profondes.
Le "grand ski" pour la fin de saison
Comme quoi il ne faut jamais désespérer! Il aura fallu attendre le mois de mai pour profiter des belles pentes du Mercantour, le vrai. Pas celui autour de la Bonnette ou de La Cayolle, appelé abusivement "Mercantour" lors de la création du parc national homonyme en 1979, mais celui des sommets du cœur du massif qui trouvent leur point commun dans une géologie de gneiss et de granit : du lac de Vens au col de Tende. La Gordolasque, La Madone de Fenestre, Le Boreon, Le haut Chastillon sont enfin recouverts d'un épais manteau uniforme bien blanc. A nous le "grand ski" dans ces paysages grandioses, desservis par un très bon réseau de refuges du club alpin Nice Mercantour.
Ce que j'appelle du "ski alpinisme" correspondant à une ascension en montagne avec des skis et non une course au chronomètre
L'hiver arrive enfin en avril!
Dans le Mercantour, on a bien l'impression que l'hiver a attendu le mois d'avril pour arriver enfin. Après 4 mois d'enneigement déficitaire, on tend à retrouver enfin les normales de saison. Alors certes c'est déjà le printemps bien avancé et la neige se cantonne à plus haute altitude, mais les chutes se succédant peuvent même laisser imaginer des sorties de ski de printemps digne de ce nom à venir.
Le Boréon réscussité il y a 10 jours. Le domaine de ski de fond avait déjà fermé et voila que l'hiver s'invite. Mieux vaut tard que jamais!
Vue sur la vallon de Molliere depuis le Mont St Sauveur: même les versants sud sont devenus skiable alors qu'ils ne l'ont pas été de tout l'hiver.
La haut sur les glaciers
Tout la haut, les dômes de la Vanoise nous ont déroulé leur plus beaux tapis étincelants. Un temps, on se serait cru encore en hiver avec la poudre qui vole. Au milieu des domaines skiables sur-aménagés de Tarentaise et Maurienne, il existe encore un parc National de Vanoise où il est possible de vivre l'expérience du ski de montagne. Un ski incompris par les foules se pressant au télésiège, un ski qui remet l'homme et la femme à leur juste place dans la montagne hivernale : fragile, précaire, qui ne font que passer sans bruit, laissant tout juste une trace qui sera bien vite effacée par le vent.
Miam, miam, on en reprendrait bien de celle là. Mais non, une seule et unique descente..... c'est la loi du ski de rando qui laisse de la place à l'imaginaire et aux autres skieurs qui traceraient dans le coin.
Même dans les cabanes d'altitude, on sait accueillir les skieurs et alpinistes. merci les gardiens du temple
Raid à ski dans le Mercantour
Voici quelques photos de beaux voyages à ski réalisés en février dans nos montagnes, 100% à peau de phoque, bien loin du tapage des baptêmes d'hélico à Isola 2000, qui est inadmissible, et sur lequel je reviendrai très bientôt.
L'itinérance à ski, un véritable état d'esprit, idéal quand la météo est au beau fixe comme en ce mois de février 2019.
Pas de traversée de l'Arche de Tortisse cette année par manque de neige, mais c'est bien beau quand même.
Des hardes entières de Chamois vivent dans ces montagnes : de véritables réfugiés du réchauffement climatique... pour combien de temps encore?
Quelques pentes en versant sud, très peu enneigées, nous ont obligé à louvoyer pour ne pas trop porter les skis.
Pendant ce temps, les bergers brulent les broussailles et l'herbe en moyenne montagne, ici en bas de la Tinée .
Idem au dessus de Imperia, les pratiques sont les mêmes chez nos voisins : ça brule pendant des jours et des jours. Des brulages volontaires pour des raisons multiples que l'on imagine même pas comme nettoyer des paturages, mais aussi pouvoir chasser dans des zones dégagées, déclencher la pousse d'herbe ou de champignon particulier...
Skiing on the Riviera coast
Incredible run face to the sea at the summit "Valette de Prals" with Mumu and Marc Cotto.
Le vent avait nettoyé le ciel, devenu plus limpide que jamais, pour le plus grand plaisir des yeux.
Sous les charmes de Chabanals
Les chutes de neige ne nous auront pas découragé pour aller courtiser la belle Chabanals avec Guillaume Jacquemin ce lundi 4 février. Cette année encore, le charme de cette beauté a opéré. Je viens de compter que j'ai pu grimpé 7 fois cette cascade dont 2 fois en 2005 où elle est restée longtemps en condition avec 3 jambes solides en bas. Et comme d'habitude les 2 longueurs centrales étaient encore différentes cette année, pour renouveler le plaisir de découvrir un cheminement qui change chaque hiver en fonction des températures et du débit d'eau de la cascade.
Mais avant de grimper cette cascade, il faut s'entrainer pour tenir les piolets : le dry avec vue mer sur la cote d'azur est très indiqué pour cet entrainement
Gary sort la technique pour venir à bout de la 3ème longueur qui était splendide cette année avec une escalade presque derrière le cigare entre le rocher et la glace: du jamais vu à Chabanals!
On choisi de descendre en rappel pour ne pas brasser dans les 1m de neige fraiche sur le plateau. Ca passe pas trop mal en utilisant les relais sur spit et pitons en place qui sont décalés en rive gauche.
De retour sur les planches
Après 1 mois de janvier ultra sec, voila la poudreuse de retour pour le plus grand plaisir des spatules! Profitez en bien!